Mon parcours autoédition, partie 2 : Les différents moyens de publication
Publication : 17/10/2025 - Temps de lecture 5 min
Dans ce nouvel article, nous aborderons ici les différents moyens pour publier son livre. Ils sont variés et ont chacun leurs spécificités.
Photo par GregMontani - Pixabay
Articles de la série
- Partie 1 : Pourquoi ?
- Partie 2 : Les différents moyens de publication
- Partie 3 : Travailler son manuscrit
- Partie 4 : Se faire relire
- Partie 5 : Mettre en page son livre
- Partie 6 : Faire son site d’auteur
- Partie 7 : Publier son livre
- Partie 8 : Lancer son livre
- Partie 9 : Parler de son livre
L’édition à compte d’éditeur
Le premier est bien entendu le circuit traditionnel de l’édition. Une maison d’édition à compte d’éditeur est une entreprise spécialisée dans l’édition et la publication de livres. Elle s’occupe de l’entièreté du travail éditorial : correction, mise en page, fabrication, diffusion et promotion du livre. Elle rémunère en droits d’auteur, selon des taux définis dans le contrat.
Un éditeur ne demande pas de participation financière à ses auteurs.
Pour publier chez un éditeur, il faut soumettre son manuscrit auprès de leur comité de lecture. Celui-ci devra généralement s’associer à un pitch (une courte accroche), un synopsis (l’intrigue complète du livre résumée), et une note d’intention où l’auteur indique ce qui l’a motivé dans son écriture.
Un livre édité par une maison à compte d’éditeur sera présent dans les circuits de diffusion classiques tels que les librairies et les commerces généralistes. Un stock de livres est donc imprimé.
L’édition à compte d’auteur
Souvent confondue avec le premier, et quelquefois même entretenue à desseint par les moins honnêtes, l’édition à compte d’auteur est un moyen de publication où l’auteur va payer une prestation à un tiers. Cette entreprise fournira généralement plusieurs services (parfois en bouquet, parfois en option) afin de travailler le contenu éditorial du livre et le publier. Elle pourra aussi s’occuper des obligations, telles que le dépôt légal.
Le compte d’auteur demande de financer les frais du travail éditorial.
Ce moyen a mauvaise presse à cause d’abus forçant par exemple les auteurs à acheter un stock de livre à un tarif parfois exorbitant et autres accords d’exclusivité obscurs. Il convient donc de faire très attention aux termes et conditions du contrat.
Hélas, on déplore régulièrement des cas de maisons d’édition à compte d’auteur se faisant passer pour des éditeurs.
Un livre publié à compte d’auteur ne sera pas forcément présent en magasin ou librairie. Les ouvrages sont généralement imprimés à la demande, rallongeant les délais d’expédition. Il reste possible de démarcher un libraire ou un commerce pour se faire ajouter à son catalogue.
Exemples de maison d’édition à compte d’auteur : Book on Demand, Librinova, Atramenta, etc.
L’autoédition
Parfois confondue avec l’édition à compte d’auteur, l’autoédition est pourtant différente dans son fonctionnement. Ici, l’auteur prend la responsabilité du travail éditorial de son livre. Il s’occupe donc de le faire corriger, illustrer pour la couverture, mettre en page, faire imprimer et commercialiser.
En autoédition, l’auteur prend donc en charge la totalité des frais de publication du livre. Il doit également se charger des démarches de dépôt légal, ainsi que la promotion de son œuvre.
Contrairement à la publication à compte d’auteur, l’autoédition ne lie pas l’auteur avec une entreprise particulière en dehors de son imprimeur et de ses diffuseurs. Dans les deux cas, l’impression des livres sera généralement réalisée à la demande avec les délais qui en découleront. Les livres ne seront pas diffusés en librairie et dans le commerce, sauf à démarcher soi-même un libraire.
L’auteur ne touche pas de droits d’auteurs sur ses livres, mais une marge sur le prix de vente.
Exemple de services d’autoédition : Amazon KDP, TheBookEdition, etc.
Les plateformes de publication ou de création
Les plateformes de publication sont un moyen différent de diffuser ses textes. Plutôt que de travailler sur un support physique, l’auteur y publie directement son texte, que les utilisateurs peuvent lire librement ou contre un abonnement ou un don ponctuel.
Il s’agit des plateformes telles que Wattpad, Atramenta (oui, déjà cité en compte d’auteur, mais ils ont aussi une offre de publication web gratuite), Patreon, Ko-Fi, Utip, etc. Leur fonctionnement diffère dans la mesure où elles demandent d’animer une communauté et de gérer son cycle de publication de manière à garder l’engagement de vos abonnés. En effet, un contenu trop épars risque de ne pas fidéliser, et donc ne pas motiver à s’abonner mensuellement, par exemple.
Les plateformes d’auteurs
On les confond parfois avec les plateformes de publication, mais leur finalité diffère. Les plateformes d’auteurs sont des sites d’entraide et d’apprentissage où les écrivains publient leurs œuvres, relisent celles des autres et s’entraident. Elles ne servent pas vraiment à développer un lectorat, même si cela reste une possibilité.
Leur fonctionnement se distingue par un côté donnant-donnant où les auteurs lisent et aident pour espérer avoir un retour. C’est plutôt différent des plateformes de publication où celles-ci motivent à faire la course aux “like” et “commenter” pour espérer obtenir de la visibilité. Hélas, on retrouve ce travers dessus aussi, sauf pour celles ne proposant pas de fonctions “sociales”.
Ce sont des plateformes telles que Epistolads ou l’Atelier des Auteurs (je suis sur les deux — actif surtout sur Epistolads en écriture). Certaines proposent des offres payantes avec des ateliers d’écriture ou des cours en ligne. Il existe aussi des communautés Discord où des auteurs s’entraident et s’animent.
Autre exemple de plateformes : Fyctia (orientée fanfiction), Jeunes Écrivains (forum d’entraide), Le Monde de l’Écriture (aussi), etc.
Son propre site Web
On l’oublierait presque, mais votre site Web est aussi un vecteur de diffusion de vos écrits ! Moyennant les fonctionnalités techniques de votre site, vous pouvez restreindre l’accès à un public particulier, ou tout publier librement en toute simplicité si votre but est de partager vos textes. L’avantage de ce biais, c’est que vous maîtrisez toute la chaîne.
Voilà pour ce petit panorama des méthodes pour publier ses textes. Si vous avez une préférence ou une expérience à partager, n’hésitez pas à le faire savoir.
Le prochain article de cette série sera consacré à la manière dont je travaille un texte.